Frédéric Roussel

PRÉSENTATION
Issu de l’ESA St-Luc à Bruxelles, où il a étudié les Beaux-Arts, Frédéric Roussel a d’abord travaillé dans la publicité, où il s’est familiarisé avec la typographie et le design graphique. Il est par la suite devenu enseignant, dans les Arts Appliqués pour commencer, de retour à l’ESA St-Luc ensuite, où il enseigne le dessin. Depuis 2017, il conduit aussi des workshops de modèle vivant à la Faculté des Arts et du Design de l’Université de Laponie, à Rovaniemi en Finlande. Son activité artistique est centrée sur le récit, et, plus précisément, le récit dessiné, qu’il pratique de manière indépendante. Fasciné par le couple primordial du récit dessiné, à savoir le dessin et le texte, sa pratique artistique le mène partout où le dessin seul, le texte seul, ou mieux encore, les deux ensemble, le conduisent. Toutefois, il ne cherche ni à opérer la synthèse entre les deux, comme en bande dessinée, ni à faire du texte illustré. Il chercherait plutôt une voie médiane où les rapports entre l’image et le texte sont à réinventer, et où chacun retrouverait sa part d’infini. Cette attitude l’a conduit à étendre sa démarche aussi bien au photo-récit qu’au film, mais toujours avec un intérêt particulier porté aux rapports entre l’image photographique et/ou animée, d’une part, et l’écrit de l’autre. Best Editing of Experimental Film (Brazil International Monthly Independent Film Festival - Rio de Janeiro, Brazil) Honorable Mention for Best Film Noir Short (Independent Shorts Awards - Los Angeles, USA) Special Jury Selection Award for Experimental Films (New Wave Short Film Festival - Munich, Germany) Outstanding Achievement Award (Cult Critic Movie Awards - Kolkata, India)
BIBLIOGRAPHIE
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Frédéric ROUSSEL, Grand Nord, Hélice Hélas, coll. « Mycélium mi-raisin », 2021, 184 p., 18 €, ISBN : 978-2-940522-97-2On entame la traversée du Grand Nord comme sur des raquettes, précautionneusement, assez maladroitement, en quête de stabilité. On est quelque peu désorienté face à l’étendue poudreuse et l’absence de repères familiers, mais une chose scintille aussi clairement que les cristaux de glace : il faut tracer un chemin, un pas après l’autre, et pénétrer l’immensité. « En haut à droite, un glacier gigantesque, / qui couronne l’archipel. / La presqu’île, en haut à gauche, se prolonge par le cap de la Mélancolie. / Les îles littorales, dans le bas, / ce sont les îles de la Solitude. / Il y a des rivières et des lacs, / innombrables,…