Fidéline Dujeu est poète, nouvelliste, romancière, animatrice d’ateliers d’écriture, écrivaine publique, co-fondatrice d’une maison d’édition artisanale. Elle est également thérapeute, « constellatrice ». Elle a été une petite fille naguère, et est aujourd’hui femme et mère. Et elle est encore bien d’autres contours et détours, mais ce sont ces dimensions apparentes qui nourrissent les deux textes publiés dans la collection « Plumes du Coq » chez Weyrich, rassemblés sous le titre Larmes de crocodile. « Deux livres en un. Deux traversées. Une métamorphose. »« Des mots contre des sanglots. / C’est un risque à prendre. / Les mots sont tranchants, peut-être rien ne sera plus comme avant. C’est ce que je veux, je crois ». Dujeu entame ainsi sa traversée…
L’histoire en deux mots… La narratrice, femme au foyer, femme de David, mère de deux enfants, rencontre Sybille qui, à un moment de sa vie, a fait le choix de se consacrer à Dieu. Une dévotion et une réclusion au sein d’un couvent de Carmélites qui vont faire écho à la propre existence de la narratrice.Des barreaux aux fenêtres est un roman bref qui réussit immédiatement à happer le lecteur. En cause, le fond qui le confronte à une réelle dureté, mais aussi la forme qui joue un rôle non négligeable dans cet attrait. Le récit se construit sur des phrases brèves donnant un rythme saccadé comme une respiration. Une respiration accumulant, telles des ondées de vapeur qui viennent se plaquer sur les vitres, de petites vérités lapidaires et acérées qui finissent par…