Quand deux œuvres se font signe, que l’une prend forme à partir de l’autre, les liens, implicites ou explicites, ont des formes très diverses : il peut y avoir, de façon générale, une influence ou un souvenir ; il peut y avoir, de manière plus précise, une citation, un emprunt ou un jeu sur les codes ; il peut y avoir, enfin, par une autre pratique, une imitation, une copie ou un plagiat…Ce que propose Aniss El Hamouri est d’un autre ordre : « une autofiction intrusive basée sur le film de John Carpenter : The Thing ». L’histoire, évocation de la bi-nationalité belgo-marocaine de l’auteur et des malaises qu’elle engendre, a donc pour fondement celle qu’il rend graphiquement à partir de scènes marquantes du film de Carpenter.
Un sentiment de vide a envahi Renata. Inexplicable et diffus, il la paralyse (elle tente, vainement, d’envoyer un manuscrit qu’elle a rédigé à des éditeurs) et la fait se complaire dans les vestiges d’une relation amoureuse passée. Renata est désespérément seule avec elle-même.Et puis soudain, quelque chose d’inattendu… À l’approche du danger, une vibration sourde résonne dans sa boîte crânienne. Elle a l’impression de pouvoir percevoir la menace avant même qu’elle n’arrive. C’est cette sensation, et sa rencontre avec Corbeau et Beluga, deux marginaux magnifiques, qui va pousser Renata à tester ses propres limites. Ensemble, le trio va s’autoriser les pires excès et s’enfoncer lentement, mais surement dans une quête de sens autodestructrice.Si Aniss…
La bande dessinée Comme un frisson est parue il y a quelques semaines de cela aux éditions Vide Cocagne. À l’occasion de sa sortie, nous avons rencontré son jeune auteur, Aniss El Hamouri, pour une discussion sur les joies de se faire éditer pour la première fois, la nécessité de raconter des récits tristes et la question de la violence dans la fiction.
La bande dessinée Comme un frisson est parue il y a quelques semaines de cela aux éditions Vide Cocagne. À l’occasion de sa sortie, nous avons rencontré son jeune auteur, Aniss El Hamouri, pour une discussion sur les joies de se faire éditer pour la première fois, la nécessité de raconter des récits tristes et la question de la violence dans la fiction.
Ce que tu racontes, c’est d’abord l’histoire d’une…