Dans le cadre de l’année des Justes : Lecture-spectacle de Mère de guerre de et par Adolphe Nysenholc, avec des marionnettes et un débat
Après Cracovie, Sibiu, Paris, Bruxelles, Anvers, Marseille, New York, Yale University, University of Arkansas, Ashdod, Beer Sheva, New Castle, Yad Vashem,…
La pièce montre comment la Shoah travaille encore 75 ans plus tard la conscience d’un ancien enfant caché. Si la pièce a été montée par des troupes de théâtre, l’auteur la joue parfois seul, avec des « marionnettes », sculptures qu’il anime devant lui sur une table durant sa lecture dans l’obscurité. La pièce rend hommage à des Justes. Elle les met en scène, en revenants. Avec des statuettes de pierre blanche.
« Je ne fais pas la leçon. J’atteste une expérience. Comme auteur et comme témoin, un des derniers bientôt à encore pouvoir le faire. Ces figurines entre moi et l’audience permettent de parler de ce vécu avec la distance nécessaire. C’est ma pratique de la résilience. Enfant sauvé, je continue à me sauver. »
La pièce montre un fils qui doit choisir entre la mère qui lui a donné la vie et celle qui l’a préservée au risque de sa propre vie. C’est un jugement de Salomon moderne, mais où l’enfant lui-même doit trancher.
De nos jours, étant donné les nouvelles familles, beaucoup d’enfants sont déchirés entre deux mères ou pères. La pièce met cette situation singulièrement en relief du fait de la situation extrême de la guerre. C’est un dialogue avec les morts. Un hommage vivant. Et rythmé par la comptine mise en musique par Mozart, « Ah vous dirais-je maman ». Car la mère avait laissé son petit avec une boîte à musique jouant cet air. L’abandon fut un don. Un don de vie.
La pièce a été traduite en néerlandais, anglais, hongrois et yiddish.